Thérapie comportementale : quelles sont les typologies comportementales ?

typologies comportementales et thérapie comportementale

Dans cet article nous aborderons les typologies comportementales qui régissent le fonctionnement de tout système (Cf. Définition dans l’article concernant la thérapie familiale). C’est via l’analyse de ces typologies comportementales qu’une thérapie dite « comportementale » également peut s’amorcer. Les thèmes suivants seront traités :

  • Contexte de la typologie comportementale
  • Définition de la typologie comportementale
  • Exemple d’opposition de typologies comportementales
  • Les 4 typologies comportementales principales
  • Gestion de la communication en fonction des typologies
  • L’intérêt de la thérapie comportementale

 

Contexte de la typologie comportementale

Dans mes récents articles, j’ai attiré votre attention sur la place occupée par les interactions humaines qui préexistent au sein de tout système constitué (entreprise, équipe, couple, famille etc…)

Aujourd’hui il sera plus précisément question des typologies comportementales appliquées au couple et/ou à la famille.

En effet les dysfonctionnements, les tensions, les conflits sont très souvent les conséquences d’une incapacité à distinguer chez « l’autre » sa typologie comportementale. Autrement dit, la façon avec laquelle celui-ci va filtrer la réception d’une information puis la gérer. Le postulat de base étant de considérer, à tort, que la typologie comportementale d’un alter égo est nécessairement calquée sur la nôtre.

Il n’en est en effet rien car est-il besoin de le souligner chaque individu possède sa propre perception, elle-même élaborée à partir de ses canaux sensoriels. Je citerai ici les trois principaux : La « vision » ou comment nous voyons l’univers qui nous entoure, « L’auditif » ou comment nous l’entendons, le « vécu » soit comment nous le ressentons.

Ces trois vecteurs convergent vers notre cerveau limbique, siège de nos émotions. Il est donc aisé de comprendre que l’identification erronée de ce qui se noue chez « l’autre » peut perturber la synergie comportementale pourtant essentielle au bon équilibre de la communication.

La méconnaissance de ces ressorts et le fait de ne pas les porter à notre conscience sont un facteur déterminant de nature à induire des suppositions qui peuvent nuire à la stabilité du système.

Définition de la typologie comportementale

Si nous prenons comme cadre celui du couple, ne pas tenir compte de la typologie comportementale de son partenaire consiste ni plus ni moins à introduire dans son fonctionnement des incompréhensions dont l’évolution se développe bien souvent de manière insidieuse. Au point d’en arriver à des tensions qu’une thérapie de couple conjointement décidée permettra de désamorcer. C’est le stade du « c’est de ta faute » « non c’est de ta faute ». Cette impasse peut persister un certain temps avant de se transformer positivement au bénéfice des deux partenaires (ou pas).

Les typologies comportementales naissent à partir de « l’histoire » de chacun. Elles se forgent à partir du vécu, de l’expérience, des forces et fragilités.

Une typologie comportementale ne se décide pas mais il est possible d’agir dessus afin de rendre plus compatible les interactions relationnelles.

Il faut d’ailleurs convenir du fait qu’une typologie comportementale traduit de façon symptomatique la structure psychique de l’individu qui la porte.

Exemple d’opposition de typologie comportementale

Un couple vient me consulter. Madame est à l’initiative de la demande et a plus ou moins convaincu Monsieur de se joindre à elle.

Très rapidement, il apparaît qu’un véritable dialogue de sourd s’est installé entre eux, Monsieur campant sur des positions très radicales quant à sa vision de la problématique inhérente au couple, Madame exprimant un désarroi très affirmé face à ce qu’elle considère comme « une prise de pouvoir » de Monsieur.

Dans le cas de ce dernier il est question d’une volonté de « maîtriser » la situation sans concessions et chez Madame d’un désir d’être prise en considération afin de rétablir une « harmonie » au sein du couple. Ce contexte fait donc clairement ressortir une forte opposition entre les partenaires avec pour risque une dégradation pouvant conduire à la rupture.

Mais ne nous y trompons pas tant le désir de « maîtrise » que « d’harmonie » possèdent un fondement de nature psychologique qui peuvent être résumé de la façon suivante :

De quelles peurs, angoisses ces deux personnes sont-elles animées au point pour Monsieur de ne pouvoir envisager un lâcher-prise dans son besoin de maîtriser la situation et pour Madame d’être attachée à un besoin de lien devenant progressivement toxique. Deux typologies comportementales qu’il faut donc analyser et sur lesquelles un travail est nécessaire.

Les 4 typologies comportementales

On compte 4 typologies comportementales principales que l’on peut décrire comme suit et que nous caractériserons en employant 4 couleurs :

 

Typologie « Rouge» caractérisée par un besoin de maîtrise, d’actions immédiates de « droit au but », d’une communication synthétique, d’exigence pouvant dans « un mauvais jour » devenir intolérante, directive. Mot clé : Sécurité

Typologie « Verte» caractérisée par un besoin de respect des valeurs, de temps pour s’engager dans la prise de décision d’une difficulté à gérer toute situation conflictuelle pouvant dans un « mauvais jour » déboucher sur un repli sur soi. Mot clé : Harmonie

Typologie « Bleue » caractérisée par un besoin de précision, de réflexion, et de risque minimum pouvant dans « un mauvais jour » déboucher sur une grande difficulté à gérer l’inattendu. Mot clé : Certitude

Typologie « Jaune » caractérisée par un besoin de créativité, d’action, de partage pouvant « dans un mauvais jour » déboucher sur une insuffisance de contrôle. Mot Clé : Reconnaissance

 

Ces définitions laissent apparaître des oppositions comportementales (rouge vs vert et bleu vs jaune) qui, faute d’être prises en compte, génèrent des incompréhensions et des non-dits pouvant conduire à un chacun pour soi (donc à des blocages).

En faisant référence au cas précitée dans mon exemple, l’opposition typologique entre Monsieur et Madame est on ne peut plus claire. Au début de la thérapie Monsieur campe sur ses positions et ne cherche pas à comprendre les attentes de Madame. Madame pour sa part n’est pas en mesure d’accepter l’importance que Monsieur attache au sujet qui les oppose.

Gestion de la communication en fonction des typologies comportementales

Pour ramener l’équilibre à l’intérieur du couple, il est alors indispensable de déconstruire les croyances limitantes en présence et de les substituer par l’acceptation de « la différence typologique » et donc de la nécessité d’une remise en question de certains aspects des modes de fonctionnement respectifs. Pour autant, il n’est naturellement pas question pour quelqu’un dont la matrice principale serait le « rouge » de muter vers le « vert » et vice et versa.

L’intérêt de la thérapie comportementale

Comme évoqué, les typologies comportementales ne doivent rien au hasard et ne sont donc pas le fruit d’une « décision » préétablie. Elles peuvent engendrer des incompatibilités souvent incomprises.

La thérapie de couple et/ou familiale permet de cerner les typologies en présence et de recréer les conditions d’un fonctionnement stabilisé. Il arrive cependant qu’une thérapie individuelle s’impose là où la répercussion sur le couple ou la famille du trouble psychologique de l’un des membres du système est avéré.

L’intérêt de la thérapie comportementale

Vous vous sentez concerné(e) par l’une des typologies comportementales décrites ci-dessus et pensez qu’elle génère un problème au sein de l’un de vos systèmes (couple, famille, amis…). Steven Horn, psychothérapeute à Angers, propose un accompagnement thérapeutique qui prend en compte ces typologies afin de vous guider vers un meilleur fonctionnement de votre système. Possible à distance.