![Psychothérapie adolescent : pourquoi et quand faut-il y songer ?](https://steven-horn.fr/wp-content/uploads/2024/07/depressed-exhausted-teen-girl-pe-1024x576.jpg)
Qu’est-ce que l’adolescence ? En quoi peut-elle s’avérer une étape difficile ? Quels sont les signes d’un mal-être de l’adolescent ? En quoi une psychothérapie peut-elle aider ?
Steven Horn, psychothérapeute à Angers, accueille régulièrement des adolescents au sein de son cabinet. Il vous explique pourquoi un adolescent en situation de mal-être devrait le plus souvent entamer une psychothérapie.
La période de l’adolescence, un passage compliqué ?
L’adolescence est un passage, une transition entre l’enfance et l’âge adulte. C’est aussi une construction sociale : elle est comprise et envisagée différemment selon les lieux, les époques et les cultures.
C’est un âge important pour la construction de soi, de son identité où l’on passe des étapes essentielles. Cela se fait souvent sans y penser mais parfois cela pose des problèmes qui peuvent sembler insurmontables.
Les principaux problèmes rencontrés à l’adolescence
- S’adapter dans sa tête aux transformations de son corps liées à la puberté : poussée de croissance parfois très rapide, doublement de son poids entre 9 et 15 ans, modification de la silhouette, développement des organes sexuels.
- Renoncer à son corps d’enfant et aux types de relations qu’il, permettait avec les autres.
- Se sentir homme ou femme s’interroger sur son genre, faire face aux perceptions des autres
- S’autonomiser progressivement renoncer à idéaliser ses parents et les adultes en général
- Construire son identité propre trier entre ce que l’on garde et ce que l’on laisse de ce que l’on a reçu de ses parents en s’appuyant aussi sur les rencontres et les expériences de la vie.
- Construire des relations amicales ou amoureuses avec des personnes extérieures à la famille
- Découvrir une sexualité adulte hétérosexuelle, homosexuelle, bisexuelle, ou autre
- Choisir une orientation une formation, décider de poursuivre des études ou de rechercher un emploi
L’autonomie relative et la place des parents
À l’adolescence, on devient de plus en plus autonome (par volonté ou par force). Pourtant, on est toujours dans une forme de dépendance (au moins jusqu’à l’âge de 18 ans). Notamment économique, par l’allongement des études. Il y a donc régulièrement une tension entre statut social et désir d’indépendance.
Par ailleurs, l’adolescence exige aussi des parents un travail psychique : accepter de vieillir à mesure que son enfant devient adulte et lui accorder plus de liberté et d’autonomies. L’attitude des parents peut faciliter la tâche du jeune ou au contraire, la compliquer. Autre aspect, la santé. Elle devient de plus en plus l’affaire du jeune mais elle concerne encore ses parents ou les adultes qui en sont responsables.
La santé mentale de l’adolescence, fragile ?
En général, il convient de constater une forte chute du bien-être mental des jeunes en Europe depuis quelques années. Statistiquement, une proportion importante des adolescents de 15 ans se déclarent nerveux (irritables) et un nombre non négligeable d’entre eux présente des troubles du sommeil. Ceci étant, cette répartition est contrebalancée par une majorité d’adolescents qui affirment avoir une expérience positive de leur vie et de leur relation sociale avec une prépondérance pour les garçons.
Ce qui est particulier à l’adolescence, c’est la grande variabilité des états émotionnels et psychiques qui peut faire passer du pire au meilleur en quelques heures ou en quelques jour. À cet âge en effet, aucun signe psychologique, aucun symptôme, aucun comportement ne peut être interprété définitivement comme normal ou pathologique.
L’adolescence est aussi le temps des risques où l’on se cherche de nouvelles limites et où l’on joue avec les interdits. Les expériences, les choix et les problèmes éventuels de l’adolescence ont ensuite des conséquences pour une bonne partie de la vie.
Beaucoup de trajectoires sont donc possibles, du pire au meilleur et vice et versa. C’est pourquoi il est important de connaître ses limites et de ne pas être seul ou seule à en juger. Le sujet a besoin d’être libre mais aussi besoin de soutien, d’écoute et parfois de soins.
Les signes de mal-être à prendre en compte chez l’adolescent
Savoir que l’on souffre moralement et psychiquement relève souvent de l’évidence. On ressent de la tristesse, du désespoir, de l’angoisse, de l’épuisement, des idées noires… symptômes souvent liés à la dépression. Cependant l’adolescent n’a pas vraiment conscience de sa propre souffrance sauf s’il est alerté par l’entourage familial, amical, ou scolaire. Parmi les signes qui ne trompent pas, on retrouve souvent l’incapacité de faire face aux tâches de la vie quotidienne ou aux exigences des relations sociales :
- Impossibilité de se rendre au collège, au lycée ou dans un autre lieu
- Difficultés à entrer en contact avec autrui
- Problèmes sexuels
La répétition d’une même situation peut également alerter :
- Accumulation de douleurs physiques, d’accidents ou de maladies
- Troubles du sommeil persistants
- Succession d’échecs par exemple aux examens
Cela se manifeste parfois par des actes agressifs ou destructeurs contre soi-même :
- Consommation excessive ou à risque d’alcool ou autres substances toxiques et illégales, de tabac, de médicaments, de jeux vidéo, de jeux d’argent, de sexe
- Blessures volontaires ou scarifications
- Restrictions alimentaires excessives (troubles anorexiques ou boulimiques accompagnés ou non de vomissements)
- Tentatives de suicide
- Prises de risques variés
Des actes agressifs contre les autres :
- Toutes les conduites délinquantes ( vols, agressions physiques, harcèlement infligé à autrui). Au-delà d’une répétition de ces phénomènes supérieure à 6 mois l’indication d’une aide professionnelle s’impose
Des doutes trop intenses des interrogations sans réponses peuvent aussi nécessiter l’intervention d’un praticien à même de gérer ce type de problématique.
- Doutes sur « la normalité » à l’adolescence de tel ou tel phénomène (développement de la puberté, apparence physique, fonctionnement mental, sentiments…)
- Interrogations sur son orientation sexuelle (homosexualité, bisexualité ou autre)
- Interrogations sur son identité sexuelle sur son genre (« je ressemble à une fille mais je me sens plus garçon » ou l’inverse)
Pourquoi une psychothérapie pour adolescent ?
Si vous avez « vu » votre adolescent ou votre adolescente dans les signes que nous venons d’évoquer, alors une psychothérapie pourrait l’aider. La psychothérapie de l’adolescence est une thérapie spécialisée par l’écoute selon des méthodes définies et dans un cadre de travail précis. Le sujet jeune va rechercher le sens de ses symptômes ou des répétitions à l’œuvre dans sa vie. Pour d’abord en prendre conscience et ensuite évoquer avec lui les raisons qui le pousse à adopter tel ou tel comportement ou à se poser telle ou telle question. Le travail entrepris ensuite propose des entretiens de soutien pour trouver les réponses et les solutions adaptées.
En outre, la psychothérapie est aussi utile pour un ou une adolescent(e) qui a subi un traumatisme dont le souvenir ou les conséquences le ou la font souffrir :
- Maltraitance physique actuelle ou passée
- Agressions physiques, sexuelles, viol récent ou ancien
- Harcèlement moral ou physique, cyberharcèlement, chantage
Pour toutes ces situations ou ces signes de mal-être, n’hésitez pas à prendre contact avec un psychothérapeute spécialiste des troubles ou traumatismes de l’adolescence.
Steven Horn, psychothérapeute pour adolescent à Angers
Si je me permets d’écrire sur le sujet, c’est que je suis moi-même psychothérapeute, spécialisé dans la thérapie de l’adolescence.
Installé à Angers, je propose de suivre une psychothérapie au sein de mon cabinet ou bien à distance, en visioconférence.
Il semblerait que votre adolescent ou votre adolescente ait besoin d’un accompagnement thérapeutique ? Contactez-moi pour que nous en discutions.