Pourquoi consulter un psychothérapeute ?

Pourquoi consulter un psychothérapeute ?

Vous vous questionnez sur le bien-fondé de consulter un psychothérapeute ? Voici quelques prérequis qui devraient vous donner des éléments de réponses.

Nous allons aborder les points suivants :

  • Le cadre d’une psychothérapie
  • Le déroulement d’une psychothérapie
  • L’intérêt d’entamer une psychothérapie

Définir le cadre d’une thérapie avec un psychothérapeute

Dans un premier temps, il me semble essentiel de rappeler et de souligner que la décision de s’engager dans une thérapie est et doit être de la seule initiative de la personne concernée. En aucune manière elle ne doit être la réponse à une forme d’obligation qui serait dictée par un entourage qui certes possède son propre avis sans pour autant qu’il ne constitue une prescription. Tout au plus s’agit-il d’une recommandation qui exclut la notion de « Il faut que tu suives une psychothérapie ».

De la même manière, la mission du thérapeute est avant toute chose d’écouter et de questionner. Il « ne sait pas » et ne peut qu’émettre des hypothèses car Il ne faut jamais perdre de vue que c’est le patient qui est l’analysant et que c’est à lui que revient l’élaboration du « pourquoi » et du « comment » Je reviendrai un peu plus loin sur cette notion.

Cette caractéristique est à distinguer d’une indication relevant du champ psychiatrique, autrement dit de la maladie. Il en va donc de la responsabilité du psychothérapeute de rediriger vers un psychiatre tout patient dont la problématique ne relève pas de son domaine de compétence.

À titre d’exemple, je voudrais citer le cas d’une patiente ayant demandé à me consulter pour une problématique de dépendance affective. Or deux séances ont permis d’identifier que cette personne était consommatrice en grande quantité d’un produit stupéfiant hautement toxique entraînant une dégradation importante de son état de santé physique et psychique accompagné d’idées suicidaires prononcées.

La psychothérapie étant inopérante dans un tel contexte, l’indication psychiatrique s’imposait de fait.

Le psychothérapeute n’est pas non plus en quête d’une patientèle celle-ci devant « venir à lui » par un choix délibéré. Une patientèle n’est pas une clientèle.

Ce point essentiel permet d’éviter toute situation susceptible d’engendrer une confusion qui serait totalement contre-productive dans le cadre d’une psychothérapie.

En cas de sollicitation pour un premier rendez-vous, il appartient au thérapeute de s’assurer que la condition précitée est réunie et au besoin de procéder à sa validation au cours de cette première consultation aussi dénommée «  anamnèse ». A cette occasion l’examen de la problématique énoncée et des objectifs recherchés par le patient doivent être clairement posés.

Déroulement fréquence des séances d'une psychothérapie

Le patient reste le gardien du temps. La plupart des patients ont légitimement pour préoccupation de savoir combien de temps la cure va durer.

Cette question étant généralement posée dès la première consultation il n’appartient pas au thérapeute d’apporter une réponse qui par définition est imprévisible.

Si un médecin peut indiquer à son patient sous quel délai approximatif un traitement agira sur le(s) symptôme(s) en présence il n’en va pas de même pour une thérapie puisque ce facteur dépend du patient lui-même.

La fréquence des séances est également un paramètre d’importance. Le choix doit toujours être à la disposition du patient même si le thérapeute peut donner un avis (par exemple hebdomadaire, tous les quinze jours ou mensuel).

 L’interruption provisoire ou définitive d’une cure peut également survenir sur simple décision du patient.

C’est ainsi que l’une de mes patientes me demanda, à l’issue d’une séance, de mettre un terme à la cure en expliquant qu’elle pensait avoir fait le tour de la question.  En aucune manière je n’avais à m’y opposer. Environ deux mois plus tard cette dernière reprit contact et me sollicita afin de poursuivre la thérapie ce qu’elle aurait également pu décider de ne pas faire.

Enfin il ne faut évidemment pas perdre de vue que disponibilité et moyens financiers doivent être pris en considération par le psychothérapeute.

Pourquoi entamer une psychothérapie ?

Cette pratique passe par la verbalisation qui permet au patient d’élaborer lui-même par association d’idées le « pourquoi » de son dysfonctionnement et bien souvent de sa souffrance psychique puis d’identifier lui-même le « comment » à mettre en œuvre pour retrouver son équilibre. Ici la posture du praticien sera principalement basée sur le questionnement et non sur l’expression d’un diagnostic ni d’une prescription.

Au contraire le psychothérapeute donne une impulsion, suggère afin que le patient dirige lui-même ses idées.

À titre d’exemple je voudrais citer le cas d’une patiente m’ayant consulté pour une problématique de boulimie suivie de vomissements volontaires quotidiens.

Le travail entrepris permit à cette patiente d’identifier elle-même les causes du problème en l’occurrence du phénomène compulsion/rejet. Sans entrer dans le détail la psychothérapie entreprise par cette patiente lui permit de mettre en évidence un lien entre son historique affectif et son trouble comportementale.

La psychothérapie ouvre ainsi la voie à une « acceptation » de la problématique maintenue jusque-là dans le « déni ».

Enfin et surtout il est essentiel d’insister sur le fait que la principale vocation de la psychothérapie est de permettre au patient de sortir des schémas répétitifs en d’autres termes : Les « mêmes causes produisent les mêmes effets »

Steven Horn, psychothérapeute à Angers (et à distance)

Si je me permets de donner quelques conseils sur le sujet, c’est parce que je suis moi-même psychothérapeute à Angers. Je propose des consultations dans mon cabinet et à distance, en visioconférence. Suite à cette lecture, vous avez encore des interrogations sur l’intérêt de consulter un psychothérapeute ? Abordez-le sujet avec moi, je vous promets d’être le plus objectif possible comme il est de mon devoir de l’être.