Les troubles bipolaires (anciennement appelés psychose maniaco-dépressive) font partie des troubles de l’humeur. Lorsqu’ils ne sont pas traités, ils se caractérisent par une variation anormale de l’humeur : Alternance de périodes d’excitation (appelées manie ou hypomanie) et de périodes de dépression, voire de mélancolie profonde. Ces épisodes sont entrecoupés de périodes de stabilité qui selon les cycles durent plus ou moins longtemps.
Les troubles bipolaires sont fortement associés aux troubles anxieux et comportementaux addictifs.
Ils apparaissent en général autour de 20 ans. Le diagnostic est souvent posé avec un délai de plusieurs années après l’apparition des premiers symptômes ce qui peut retarder la mise en place d’un traitement adapté.
Comment reconnaître les symptômes de troubles bipolaires et quels sont-ils ? En quoi une psychothérapie peut-elle aider à prévenir et soigner ces troubles ?
Les différents types de troubles bipolaires
La plupart des troubles bipolaires peuvent être classés de la façon suivante :
- Trouble bipolaire de type I: La personne a présenté au moins un épisode maniaque caractérisé (épisode qui perturbe le fonctionnement de la personne ou qui comprend des délires) et généralement des épisodes dépressifs.
- Trouble bipolaire de type II : la personne a présenté des épisodes dépressifs ou maniaques qui font penser à un trouble bipolaire mais qui sont plus légers et ne remplissent pas les critères diagnostiques du trouble bipolaire I. De tels épisodes peuvent être classés comme trouble bipolaires non spécifié ou trouble cyclothymique.
Les symptômes d’épisodes dépressif et maniaque décrivant un trouble bipolaire
Pour qu’un diagnostic de trouble bipolaire soit posé, il faut que la personne ait vécu au moins un épisode dépressif caractérisé et au moins un épisode maniaque ou hypomaniaque.
L’épisode dépressif
L’épisode dépressif se caractérise par une période d’humeur dépressive ou une diminution de l’intérêt pour les activités qui dure la majeure partie de la journée, presque tous les jours et au moins durant deux semaines.
Les principaux symptômes qui décrivent un épisode dépressif laissant penser à un potentiel trouble bipolaire sont les suivants :
- Difficultés de concentration
- Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
- Désespoir
- Pensées récurrentes de mort ou de suicide
- Modifications de l’appétit ou du sommeil
- Agitation ou ralentissement psychomoteur
- Baisse d’énergie ou de la fatigue
Selon la durée, la sévérité et le nombre des symptômes on parlera d’épisode dépressif léger, moyen ou sévère.
L’épisode maniaque
L’épisode maniaque est défini comme une période d’au moins une semaine durant laquelle on peut être euphorique, irritable ou expansif avec une énergie accrue. Un état très différent de sa façon d’être habituelle. S’y ajoutent d’autres signes tels que :
- Le débit de parole rapide
- La sensation de fuite des idées
- L’augmentation de l’estime de soi
- La sensation d’être promis à un destin grandiose
- La diminution du besoin de sommeil (ex : se sentir reposé après 3heures de sommeil seulement)
- La difficulté de se concentrer, le fait de se trouver facilement distrait
- Le comportement impulsif ou le fait de ne pas tenir compte de la douleur
- Les changements rapides entre différents états d ‘humeurs
L’épisode hypomaniaque
Un épisode hypomaniaque présente les mêmes signes qu’un épisode maniaque mais d’une intensité moindre.
Les modifications de l’humeur peuvent perturber les activités quotidiennes mais sans gêner le fonctionnement professionnel ou social et sans nécessiter une hospitalisation.
Dans certains cas, les symptômes dépressifs et maniaques apparaissent en même temps ou alternent très rapidement. Lorsque c’est le cas les activités professionnelles et sociales ou les relations interpersonnelles sont alors perturbées.
Une hospitalisation est parfois indiquée pour éviter des effets graves pour la personne ou pour son entourage.
Comment évoluent les troubles bipolaires ?
Les troubles bipolaires se développent généralement à la suite de troubles dépressifs aigus chez des personnes jeunes (avant 25 ans) n’ayant pas de troubles avant l’adolescence.
Il pourrait y avoir un risque de trouble bipolaire plus important en cas d’antécédents familiaux de bipolarité. C’est notamment le cas quand un épisode dépressif caractérisé apparaît après un accouchement en cas d’hypomanie due à la prise d’un médicament.
Plusieurs facteurs peuvent faire évoluer un trouble dépressif récurrent en troubles bipolaires :
- Un trouble dépressif sévère avec des caractéristiques psychotiques ou mélancoliques
- Des états dépressifs qui se répètent
- L’hypersomnie et le ralentissement psychomoteur
Pourquoi le diagnostic d’un trouble bipolaire doit être fait rapidement ?
Le délai pour diagnostiquer un trouble bipolaire peut avoir un impact sur :
- La fréquence des cycles
- La durée des épisodes
- Les conséquences des troubles (dépenses excessives, dettes, consommation d’alcool et de drogues mise en danger, perte d’emploi etc.)
- Risque suicidaire
Il est donc conseillé en cas de doute de consulter rapidement. Un psychothérapeute peut notamment être en mesure de diagnostiquer des troubles bipolaires et d’en traiter la cause.
Bipolarité : pourquoi suivre une psychothérapie ?
La psychothérapie de soutien contribue à améliorer le vécu du trouble et ses conséquences au quotidien, la compréhension des traitements, des symptômes, de l’identification précoce des signes de rechute éventuelle et peut aider à surmonter les symptômes persistants.
Le choix de la psychothérapie la plus adaptée dépend des attentes, des souhaits de la personne.
Il existe différentes formes de psychothérapie dont peuvent bénéficier les personnes souffrant d’un trouble bipolaire (cognitivo-comportementale, systémique, analytique etc.)
Dans ses formes les plus sévères, le trouble bipolaire doit cependant faire l’objet d’une indication psychiatrique.
Steven Horn, psychothérapeute pour traiter les troubles bipolaires
Installé à Angers et proposant des consultations à distance, je suis psychothérapeute avisé sur les troubles bipolaires.
Vous vous reconnaissez ou vous reconnaissez pour l’un de vos proches certains des symptômes décrits plus haut ? N’hésitez pas à me contacter pour que nous échangions sur un éventuel accompagnement thérapeutique préventif des troubles bipolaires.