Dépression périnatale : faut-il suivre une psychothérapie ?

Dépression périnatale : qu'est-ce que c'est et devez-vous consulter ?

La parentalité représente l’ensemble des façons d’être et de vivre d’être parent. Elle peut être définie comme un processus qui conjugue les différentes dimensions de la parentalité, matérielle, psychologique, morale, culturelle, sociale.

Elle qualifie le lien entre un adulte et un enfant, quelle que soit la structure familiale dans laquelle il s’inscrit dans le but d’assurer le soin, le développement et l’éducation de l’enfant.

Cette relation adulte/enfant suppose un ensemble de fonctions de droits et d’obligations (morales, matérielles, juridiques, éducatives et culturelles) exercées dans l’intérêt supérieur de l’enfant en vertu d’un lien prévu par le droit (autorité parentale)

Pendant la grossesse et après la naissance d’un enfant la santé mentale des futurs et nouveaux parents peut être fragilisée.

Dès lors comment savoir si les hauts et les bas font partie des étapes normales de la transition vers la parentalité ?

Devenir parent, un événement majeur qui implique des changements

La période périnatale correspond à la période dite des 1000 premiers jours de l’enfant et qui s’étend de la grossesse jusqu’aux 2 ans de l’enfant.

Nous ne naissons pas parent, nous le devenons. Être parent est un apprentissage de tous les jours et ne se réduit pas au lien biologique avec son enfant. Devenir parent est un événement de vie majeur qui peut débuter avant même la conception de l’enfant et se poursuit bien après sa naissance.

Cela implique des changements physiques, hormonaux, émotionnels, psychiques et sociaux importants avec la mise en place d’une nouvelle identité (mère, père, parents, sœurs, frères, grands-parents etc.), la réorganisation du couple de la famille et du mode de vie.

Cette période de transition qui consiste à devenir parent peut être vécue différemment d’une personne à l’autre et d’un couple à l’autre. Se sentir mère ou père de son nouveau-né peut parfois prendre du temps.

La transition vers la parentalité peut renvoyer certains parents à des manques, des angoisses, des peurs qui sont liés à leur propre enfance.

L’idée que l’on se fait de la maternité et de la paternité

Les idées que l’on se fait sur la maternité, la paternité peuvent être très différentes de la réalité. Certaines personnes ont l’impression de ne pas correspondre aux « normes » qu’elles se sont fixées ou à celles de leur environnement social. L’écart entre ce qui est vécu et cet idéal peut engendrer des doutes, de la culpabilité, mais aussi une difficulté à en parler de peur d’être incompris ou jugés négativement.

La nécessité d’aborder l’arrivée de l’enfant

Pour aborder la grossesse et la naissance sereinement, une préparation à la parentalité peut être proposée par l’organisme de santé. La grossesse ou la naissance peut, selon les situations et histoires personnelles favoriser un mal-être, une détresse psychique. Face à de tels bouleversements il peut être difficile de comprendre que l’on a besoin de soutien.

La souffrance ou les troubles psychiques liés au fait de devenir parent peuvent survenir à différents moments : du désir de grossesse, jusqu’aux premières années après la naissance de l’enfant. Cela peut concerner la mère aussi le père.

Qu’ils soient parents pour la première fois ou déjà parents les difficultés sont variables, modérées ou sévères et évoluer rapidement.

Devenir mère ou devenir père ne va pas de soi. Ne pas rester seul(e), partager ses difficultés ou ses doutes, est essentiel. En parler avec son entourage ou avec un professionnel.

Les principaux symptômes de souffrance psychique liés à la parentalité

Lorsque l’on devient parent, certaines situations ou certains vécus personnels peuvent augmenter le risque d’une souffrance psychique. Voici les principaux symptômes à noter.

  • La/le partenaire souffrant d’une dépression ou d’anxiété périnatale
  • Le manque continu de sommeil ou de repos
  • Un baby-blues sévère après la naissance
  • Des événements de vie stressants
  • Le manque de soutien du/de la partenaire de la famille et de l’entourage
  • Des violences conjugales ou intrafamiliales
  • Une grossesse non planifiée ou non désirée
  • Une grossesse précoce ou tardive
  • Des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement
  • Une naissance prématurée
  • Des difficultés d’allaitement

 

Ces symptômes sont encore plus fréquents chez les parents souffrant d’antécédents personnels ou familiaux de troubles psychiques.

« Baby-blues » ou dépression périnatale ?

L’arrivée d’un enfant est un bouleversement pour tous les parents. Il est fréquent qu’après l’accouchement les femmes présentent des symptômes psychiques qui laissent penser à une dépression.

  • Sentiment de tristesse
  • Irritabilité
  • Anxiété
  • Pleurs
  • Variation de l’état émotionnel (passage du rire aux larmes)
  • Sentiment d’être dépassée (ex : se sentir incapable de s’occuper de son bébé ou avoir peur d’être une mauvaise mère)
  • Difficultés de sommeil, fatigue

 

Il s’agit d’un état émotionnel normal et passager et non d’une dépression. C’est ce que l’on nomme le baby-blues. Il apparaît généralement 2 à 4 jours après l’accouchement et peut durer de quelques heures à quelques jours.  Aucun traitement spécifique n’est nécessaire si ce n’est l’écoute et le réconfort apportés par l’entourage.

Si ce phénomène persiste, il est alors opportun de consulter.

La dépression périnatale, qu'est-ce que c'est ?

La dépression périnatale peut intervenir pendant la grossesse ou après la naissance de l’enfant.

La dépression périnatale maternelle peut affecter les femmes, qu’elles soient mères pour la première fois ou qu’elles aient déjà eu un ou des enfants.

Elle peut être soit anténatale (pendant la grossesse) ou au cours de la première année de l’enfant. On parlera alors de dépression post- partum ou post-natale.

Plusieurs symptômes apparaissent alors au quotidien :

  • Humeur triste presque toute la journée
  • Perte de l’intérêt ou du plaisir pour les activités habituellement appréciées
  • Douleurs physiques
  • Difficultés à accomplir les activités quotidiennes, à s’occuper du bébé
  • Fatigue ou perte d’énergie
  • Diminution ou augmentation de l’appétit
  • Difficultés à s’endormir ou dormir excessivement
  • Difficultés à se concentrer à prendre des décisions ou à se souvenir des choses
  • Sentiment d’inutilité, de culpabilité, ou de désespoir
  • Avoir l’impression que l’on va se faire du mal à soi ou à son bébé (phobie d’impulsion)

Ces symptômes militent pour une prise en charge psychiatrique ou psychologique à tout le moins.

Les pères peuvent également souffrir de dépression périnatale, l’un des principaux facteurs de risque étant la dépression chez leur partenaire.

Dans ce cas certains symptômes sont plus caractéristiques comme par exemple :

  • Irritabilité et colère
  • Consommation d’alcool de drogues retrait social
  • Augmentation des conflits conjugaux

Quand et à qui parler ?

Partager ses sentiments ses difficultés ses attentes avec des personnes en qui l’on a confiance entourage, groupes de parents, associations de parents, et professionnels est primordial.

Un soutien peut s’avérer très précieux notamment si :

  • Vous n’arrivez pas à vous projeter dans l’avenir
  • Vous vous sentez dépassé(e) par la situation
  • Vous ne vous sentez pas mère ou père
  • Vous ne ressentez pas d’élan affectif pour votre bébé
  • Vous ressentez de la culpabilité de ne pas répondre aux sollicitations de son bébé

 

Rester en contact avec ses proches, solliciter leur aide dans les tâches quotidiennes, pouvoir s’accorder des moments de détente sont essentiels pour permettre de surmonter ces difficultés.

Si cela ne suffit pas alors la consultation d’un médecin généraliste, d’un psychothérapeute voire d’un psychiatre s’impose.

Steven Horn, psychothérapeute pour traiter votre dépression périnatale

Je suis Steven Horn, psychothérapeute à Angers. Si vous vous êtes retrouvé(e) dans les symptômes et souffrances évoqués ci-dessus, vous pourriez souffrir d’une dépression périnatale.

Je vous invite à me contacter pour que nous échangions sur votre quotidien et posions éventuellement les bases d’un accompagnement nécessaire lors de séances de psychothérapie.